Après avoir débattu avec des professeurs de droit, nous abordons une nouvelle table ronde portant sur la recherche génétique et la recherche sur l'embryon. Je remercie les professeurs Fischer, Magnan et Munnich d'avoir répondu à notre invitation. Cette table ronde illustre l'une des difficultés que pose la révision des lois de bioéthique : la compréhension de sujets majeurs, parfois complexes sur le plan scientifique et technique, sur lesquels nous devrons nous forger une opinion éclairée alors qu'ils ne nous sont pas tous familiers. C'est l'objectif de nos échanges avec nos invités. Le professeur Fischer, que la commission des affaires sociales a déjà auditionné sur la vaccination, a été membre du Comité consultatif national d'éthique (CCNE), a dirigé l'institut des maladies génétiques Imagine de 2009 à 2016 ; spécialiste reconnu en pédiatrie et immunologie, il est titulaire de la chaire de médecine expérimentale au Collège de France. Le professeur Magnan est professeur de médecine respiratoire et pneumologue et président du Comité national de coordination de la recherche. Le professeur Munnich est professeur de génétique pédiatrique, président du conseil d'administration de l'institut Imagine.
Afin de poser les termes du débat, il me semble nécessaire d'avoir une présentation complète des enjeux afférents à la recherche et de ce qui, à vos yeux, doit retenir le plus notre attention. En tant que médecins et chercheurs, vous avez aussi certainement un avis sur le cadre juridique de la bioéthique et sur les ajustements qui vous semblent nécessaires.
Avant de vous donner la parole, Cédric Villani va intervenir au nom de l'Office d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST).