Un argument souvent repris pour justifier une évolution juridique en bioéthique est qu'il y a aujourd'hui une concurrence internationale en matière de recherche et que, pour que la France reste attractive, il faut faire évoluer son droit. Par ailleurs, nous avons un certain nombre de spécificités françaises. Vous êtes tous trois à l'INSERM et vous connaissez son comité éthique, qui n'existe pas forcément ailleurs. Une manière de faire ne serait-elle pas de pousser davantage à une diffusion de la conception française auprès de certains organismes étrangers pour que la régulation se fasse dans un autre sens ? Certains ont dit que les considérations économiques semblent l'emporter. Nous avons un rôle à jouer pour faire comprendre qu'il y a autre chose que la simple régulation par le marché. Quel est votre point de vue de chercheurs sur ces questions ?