Je n'ai aucune connaissance en la matière, et je rejoins nos collègues qui trouvent tout cela anxiogène. Je comprends que le système est « apprenant », « autonome » et « mutant » – des termes qui, lorsque l'on n'est pas de la partie, font un peu peur. Toutefois, vos interventions permettent d'apaiser quelque peu ce sentiment et de nous éclairer. Il faut que nous gardions à l'esprit que l'objet de l'intelligence artificielle est d'être à notre service. Mais comment s'assurer qu'elle le reste ? Peut-on être certain que nous ne jouons pas aux apprentis sorciers ?
Je me demande aussi dans quelle mesure l'intelligence artificielle, qui risque de profiter à certains seulement, ne contribuera pas à fracturer encore davantage notre société, voire notre pays.
Cédric Villani a expliqué tout à l'heure, et il faut le répéter, le marteler, que l'on ne peut imiter notre humanité. Monsieur Loiseau, je trouve du réconfort dans vos propos, puisque vous dites que l'être humain est la valeur fondamentale et qu'il faut réaffirmer la hiérarchie qui fonde notre droit. Je partage votre vision, qui est loin d'être passéiste ! Mais comment s'assurer que l'être humain demeure la valeur fondamentale ? Hélas, l'homme finit par être dépossédé de ses inventions, même les plus louables.