Les glissements sémantiques concernant la personne humaine me gênent. Je pense qu'il faut réserver à l'humain les notions d'intentionnalité, car il n'existe pas d'intentionnalité robotique, de liberté, d'erreur – il y a une vertu à en commettre – et de responsabilité. Il convient aussi de rappeler que l'intelligence, dans notre société, est plurielle : je pense à l'intelligence du coeur, à l'intelligence collective, à l'intelligence de la main, prolongement de l'esprit.
L'idéal d'une vie sans erreurs, sans accidents, n'est-il pas le produit d'une vision perfectionniste, donc inaccessible ? Ne risque-t-on pas de s'éloigner de l'essentiel, qui fonde notre rapport aux êtres, aux choses, au monde – je veux parler de la relation ?