Nous voulons vous prendre au mot. Pour nous aussi, la formation est une affaire sérieuse. J'évoquais tout à l'heure la monétisation du compte de formation et le risque d'une marchandisation : j'en veux pour preuve la situation actuelle. Nous savons que la formation professionnelle est largement privatisée. Non moins de 97 % des organismes de formation sont privés. Elle constitue donc un marché très lucratif et en développement. De fait, elle est soumise à des logiques de rentabilité qui dépassent le simple souci de la qualité de l'offre de formation. En 2014, on comptait ainsi quelque 76 551 prestataires de formation, dont seulement 630, soit 0,8 %, ont été contrôlés par l'État. Nous connaissons le résultat : stages bidons, formations chères et sans débouchés réels… Les scandales ne manquent pas.
Nous voulons donc nous attaquer à l'opacité de ce marché. Comme la formation est une affaire sérieuse, elle doit être assurée par des institutions publiques ou par des organismes sans but lucratif. C'est le but de cet amendement. Nous éviterons ainsi les déviances observées sur le marché de la formation.