Notre groupe est très attaché à la décentralisation et il nous semble dangereux de sortir l'apprentissage du giron des régions.
Tout d'abord, la formation professionnelle a un lien direct avec le développement économique qui relève de la compétence des régions.
En outre, dans un domaine où les spécificités territoriales sont très marquées, une gestion nationale nous paraît illusoire et même dangereuse dans le cas de métiers très locaux pour lesquels la formation pourrait être mal adaptée. Nous ne sommes pas contre une intégration des branches à la réflexion sur la formation professionnelle ; il est très important qu'elles puissent donner leur avis sur les besoins actuels ou futurs des métiers. Nous faisons cependant observer que moins de 10 branches sur 700 sont organisées sur l'ensemble du territoire. Pour certains métiers très précis, très pointus, les branches ne sont pas capables de gérer la formation professionnelle à échelle du territoire.
Enfin, il nous paraît important d'avoir un organisme de coordination et de cohérence sur le territoire. Dotée de la compétence économique, la région nous paraît la plus à même de coordonner l'ensemble des organismes.
Pour toutes ces raisons, nous demandons à nouveau la suppression de l'article 15.