L'article 34 est incroyablement injuste puisqu'il contribue à instaurer le « flicage » généralisé des chômeurs, introduisant à nouveau l'idée que si les gens sont au chômage, c'est parce qu'ils ne font pas l'effort de trouver un emploi.
L'idée est de contraindre les privés d'emploi à remplir un journal de bord mensuel, afin de vérifier l'effectivité de leurs recherches. Ce procédé est profondément stigmatisant et infantilisant.
Ce sont plus de 6 millions de personnes que le Gouvernement méprise en un seul article. Le chômage de masse est dû à la pénurie d'emplois, et à rien d'autres.
Nous proposons, par cet amendement, que la ministre du travail se voie imposer les mêmes obligations que les chômeurs. Elle devra ainsi remettre chaque trimestre un rapport sur l'évolution des chiffres du chômage, du mal-emploi, du halo du chômage et du nombre de contrats précaires. Ce rapport détaillera les mesures prévues pour y remédier. Nous estimons que c'est bien à la ministre du travail qu'il revient de rendre des comptes sur l'état de l'emploi, et non du non-emploi, puisque c'est elle qui guide les politiques dans ce domaine.