Par cet amendement, nous souhaitons remettre en avant la dimension émancipatrice et citoyenne de la formation tout au long de la vie. Si la formation doit permettre de répondre à des objectifs professionnels – obtenir une qualification ou une certification – , elle ne saurait se résumer à ce seul aspect. Pourtant c'est ce que vous faites : vous ne parlez que des aspects professionnels. La formation ne saurait être non plus une variable d'ajustement des contingences économiques. Elle a une dimension plus large car elle permet aux individus de s'épanouir, de progresser en acquérant de nouveaux savoirs, de nouvelles connaissances, afin de comprendre les enjeux du monde actuel. Or cette dimension est absente de votre texte.
Nous proposons, par cet amendement, d'ajouter à la liste des objectifs des actions de formation la nécessité de développer des savoirs et des connaissances permettant aux travailleurs d'appréhender la question du travail dans sa globalité, mais aussi les enjeux économiques, sociaux, sanitaires et environnementaux. C'est à cette condition que les salariés pourront être des citoyens dans l'entreprise, laquelle ne peut rester sourde aux enjeux de démocratie. Dans le monde que nous voulons construire, le travail n'a pas pour seul objet de permettre aux salariés de gagner leur vie. Il doit oeuvrer au développement de la société et à la protection de la planète. Or cette dimension environnementale ne figure pas parmi les objectifs de ces actions de formation ; je pense que Nicolas Hulot pourrait soutenir cet amendement-là aussi, tout comme vous.