Selon le Conseil supérieur de l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, huit femmes sur dix rapportent avoir été confrontées à des attitudes sexistes dans le cadre de leur activité professionnelle. Selon une étude BVA de novembre 2016 réalisée auprès d'un panel de femmes salariées non-cadres, 74 % de ces dernières – contre seulement 54 % des hommes – considèrent que, dans le monde du travail, les femmes sont régulièrement confrontées à des attitudes ou des décisions sexistes, 81 % des femmes non cadres victimes de comportements sexistes à leur travail déclarent avoir déjà adopté une conduite d'évitement afin de ne pas avoir à affronter des propos ou des comportements sexistes, et 40 % d'entre elles n'ont pas réagi parce que, selon leurs propres termes, cela « ne sert à rien ».
Si la vague de témoignages récente suscitée par les diverses affaires survenues à l'automne 2017 a mis en lumière ce phénomène, peu de mesures concrètes ont été, pour le moment, mises en oeuvre. L'obligation de formation annuelle au sexisme présenterait l'immense mérite de mettre des mots sur un phénomène mal connu des hommes et trop bien connu des femmes. Cet amendement vise à intégrer cette obligation dans le plan de formation.