Madame Motin, vous m'avez sans doute mal écouté : j'ai étudié dans un CFA, j'ai été apprenti moi-même. J'appartenais à une promotion d'une trentaine de jeunes, affectées dans des entreprises différentes, qui avaient des conceptions divergentes de l'apprentissage. J'ai déjà dit ici, mais vous n'étiez pas présente, que l'entreprise dans laquelle j'ai effectué mon apprentissage était très investie dans la préparation du diplôme.
C'est là que se situe le désaccord entre nous : vous dites que les jeunes en apprentissage sont heureux. Non, pas tous ! Toutes les entreprises ne s'impliquent pas de la même manière dans l'apprentissage. J'ai vu des responsables qui s'impliquaient jusqu'au bulletin de notes, jusqu'aux appréciations des professeurs – certains parmi ces derniers venaient d'ailleurs dans les locaux de l'entreprise. Mais j'en ai également vu, et vous devez l'entendre, qui ne considéraient pas l'apprenti comme un jeune préparant un diplôme.
Vous demandez de ranger les violons, mais je vous demande de ranger vos caricatures !