Avis défavorable. Je m'étonne que la précarité et l'apparition de nouveaux journaliers ne vous choquent pas. Aujourd'hui, 87 % des embauches concernent des contrats précaires – CDD ou intérim – dont un tiers porte sur une journée ou moins : cela pose un problème de société.
Considérer comme normal le fait d'appeler les personnes pour travailler le jour même ou le lendemain parce qu'on est incapable de s'organiser ou d'anticiper ou faire autrement : est-ce le modèle de travail que nous voulons ? Je dis non. Il existe bien d'autres solutions – le CDI intérimaire par exemple. La négociation incitera à trouver des solutions qui garantissent, d'une part, la flexibilité et l'activité, d'autre part, la sécurité pour les travailleurs. Cela me paraît préférable à un amendement aux termes duquel vous vous résignez à accepter l'existence de journaliers condamnés à une précarité absolue.