Madame la ministre, je vous remercie de la grande mansuétude que vous montrez en vous inquiétant du sort des demandeurs d'emploi, qui seraient découragés ou trop éloignés de l'emploi, et auraient donc besoin de remplir un carnet de bord pour obtenir un suivi particulier.
Vous êtes-vous inquiétée de ces patrons de grandes entreprises, laissés seuls face à la difficile gestion du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi – CICE – ? Grâce à ce crédit d'impôt, ils ont touché des milliards d'euros, mais n'ont pas de carnet de suivi pour tenir le compte des emplois créés et offerts aux personnes qui en cherchent...
Il ne faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages ! Il y a une dissymétrie entre le flicage, car c'est de cela dont il s'agit, que vous entendez faire peser sur une petite partie des demandeurs d'emploi, et le laxisme que vous laissez prospérer sur la distribution, allègre et sans contrôle, du centième de notre PIB aux grandes entreprises, sans que presque aucun emploi ne soit créé.