Je comprends le souhait de s'assurer que le journal de bord aura bien l'effet recherché et sera bien un outil d'accompagnement apportant un plus aux demandeurs d'emploi. Notre débat, notamment les doutes exprimés par les uns et les autres, démontre bien que des interrogations subsistent. C'est précisément la raison pour laquelle nous prévoyons une expérimentation.
Nous ne souhaitons pas généraliser le journal de bord dans l'immédiat. J'ai la conviction qu'il permettra d'améliorer l'accompagnement des demandeurs d'emploi en difficulté, de les repérer et de personnaliser celui-ci grâce aux outils qu'il comportera. Il suscite des interrogations : dont acte ! C'est pourquoi nous l'expérimentons.
Si nous adoptions votre amendement, chère collègue, seuls ceux qui sont volontaires pour recourir au journal de bord, donc qui y sont plutôt favorables, l'utiliseront. Les demandeurs d'emploi qui ont des doutes et considèrent que cet outil n'est pas adapté à leur situation, voire qui éprouvent une forme de peur vis-à-vis de cet outil, refuseraient évidemment de l'utiliser. Il en résulterait que nous porterions sur le journal de bord un regard un peu biaisé à l'issue de son expérimentation, ce qui aurait probablement pour effet de le généraliser, car ceux qui auraient été évalués dans le cadre de l'expérimentation se seraient portés volontaires pour l'expérimenter et y seraient donc déjà favorables.