Le Conseil a censuré les dispositions applicables, au motif que l'exemption pénale prévue par le code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile – CESEDA – pour l'aide accordée aux personnes en situation irrégulière, ne s'étendait pas à l'aide à la circulation. Il a bien entendu rappelé que cette exemption ne devait s'appliquer que si l'aide poursuivait un but humanitaire. Or tel était précisément l'objet principal de l'article 19 ter que vous aviez introduit. Le Sénat ayant supprimé ces dispositions, le Gouvernement ne peut que soutenir le rétablissement de cet article.
Je note, à ce sujet, que la décision du Conseil rappelle bien que « l'objectif de lutte contre l'immigration irrégulière participe de la sauvegarde de l'ordre public, qui constitue un objectif de valeur constitutionnelle » et qu e, à ce titre, l'aide à l'entrée dans le territoire, et donc au franchissement de la frontière, doit demeurer pénalement répréhensible.