Vous voulez parler du fond du texte. Nous allons donc parler de ce projet de loi que vous présentez une nouvelle fois devant nous, et qui est une honte pour la République.
Les contradictions trop évidentes entre les discours et les actes doivent être signalées avec toute la précision nécessaire, monsieur le ministre d'État. Je crois que vous en conviendrez avec moi : quand il y a un flou, le besoin de clarté se fait pressant pour la société tout entière. Le rôle de l'opposition est de rendre publics vos mensonges, de clarifier vos raisonnements obscurs et de dénoncer méthodiquement les contre-vérités que vous affirmez.
Je vais commencer par vous citer un discours sur lequel j'aimerais connaître votre sentiment profond. « Nous allons refonder une route de la liberté et de la responsabilité qui ira de l'autre rive de la Méditerranée et qui traversera toute l'Afrique. Parce qu'aujourd'hui, qu'est-ce qui se passe ? La Méditerranée est devenue le tombeau de la nécessité, elle est devenue notre honte. Elle est devenue une mer de division, de part et d'autre de ses rives. Et pourquoi tant et tant ont peur de l'immigration ? Mais parce qu'on ne vit pas bien, en Afrique. C'est par nécessité qu'on quitte ces pays. » Je suis sûre que vous soutenez celui qui a prononcé ces mots. Nombre d'entre vous ont reconnu la prose singulière d'Emmanuel Macron.