La seconde réalité inéluctable sur laquelle vous devriez vous fonder, monsieur le ministre d'État, est celle du solde migratoire de notre pays. Sur les trente dernières années, ce solde est nul : sur trente ans, en effet, il n'est pas arrivé plus de personnes dans notre pays qu'il n'en est sorti, et Jacques Toubon, le Défenseur des droits, en a fait état à plusieurs reprises. Cependant, et en dépit de la réalité, vous avez parlé de « submersion » de certaines régions, usant d'une rhétorique délirante dans son rapport aux faits, lequel est pourtant, monsieur le ministre d'État, ce qui doit fonder une politique et ce à partir de quoi doivent s'articuler nos débats. Cette dimension vous a manifestement échappé.