Monsieur le ministre d'État, le 2 septembre 2002, à la tribune du quatrième Sommet de la Terre, le président Jacques Chirac appelait le monde à se mobiliser face à l'urgence climatique, avec cette formule restée dans les mémoires : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. » C'est un sentiment analogue que suscite aujourd'hui, monsieur le ministre d'État, la politique migratoire que vous conduisez, tant ce projet de loi est marqué du sceau, au mieux, d'une incroyable naïveté, au pire, d'un aveuglement coupable.