Ce que je vois, pour ma part, c'est l'échec des politiques publiques en matière d'intégration. La réalité que je vois, c'est le décès, depuis 2014, de 15 000 migrants en Méditerranée. La réalité que je vois, c'est la multiplication, à Calais, à Paris et dans bien d'autres villes, de campements sauvages. La réalité que je vois, c'est le ras-le-bol des Français qui n'acceptent plus de voir l'État baisser les bras face aux flux migratoires incontrôlés. Il est urgent que la France décide enfin qui elle veut et peut accueillir sur son territoire.
Dans ce contexte très préoccupant, vous auriez pu, vous auriez dû, saisir la main tendue par le Sénat. Celui-ci avait opportunément réécrit ce texte dans le sens d'une plus grande efficacité. Je pense notamment à la proposition relative à la définition de quotas d'étrangers que nous avons à maintes reprises, notamment avec Guillaume Larrivé, défendue ici. Oui, nous voulons définir des quotas migratoires pour permettre à notre nation de dire chaque année, par un vote du Parlement, qui nous souhaitons voir s'installer sur le territoire national.
Le Sénat a également souhaité qu'une nouvelle aide médicale d'urgence se substitue à une AME qui a fait la preuve de son inefficacité et est devenue totalement incontrôlable.
Le Sénat était enfin revenu sur la possibilité pour les demandeurs d'asile de travailler seulement six mois après le dépôt de leur demande, source de toutes les fraudes.
Malheureusement, sacrifiant toute fermeté et tout pragmatisme à la nécessité de satisfaire son aile gauche, …