Cela passera par le projet de loi de finances.
On a constaté que, dans le département de la Mayenne, une seule personne travaillait sur les produits laitiers, ce qui est tout de même extrêmement léger. Les services de l'État ont travaillé efficacement, et les fonctionnaires ont fait preuve d'abnégation. Mais s'il avait fallu faire face à une deuxième crise sanitaire en même temps, on n'aurait pas eu les moyens de la gérer. Je souhaite donc qu'un certain nombre de fonctionnaires puissent être affectés à cette police de l'alimentation, car leur nombre me semble insuffisant. Je pense que M. le rapporteur nous donnera son avis à ce sujet.
Plusieurs des préconisations de ce rapport peuvent être qualifiées de « révolutionnaires », au point d'en bousculer certains, dans les ministères. Je félicite d'ailleurs M. le rapporteur qui a eu le courage de passer outre, malgré une certaine opposition. J'ajoute que l'ensemble des préconisations peuvent nous laisser espérer qu'il y aura beaucoup moins de risques de voir se renouveler la situation que nous avons connue.
Il ne nous a jamais échappé, ni à M. le rapporteur ni à moi-même, ce qui pourrait se passer si un terroriste, un malveillant, travaillant par exemple dans une usine d'embouteillage, décidait de passer à l'action. Cela pourrait toucher toute une population, et causer des dégâts dépassant tout ce que nous avons déjà malheureusement vécu lors des attentats. Voilà pourquoi il est essentiel que nous disposions d'une police équivalente à celle qui intervient au moment des bals du 14 juillet ou dans les fan zones, mais spécialisée dans la sécurité sanitaire alimentaire.
J'ajoute que nous nous sommes très bien entendus, M. le rapporteur et moi-même. Nous avons essayé de gérer les choses au mieux, notamment dans nos relations avec la presse, sans aucun souci de publicité.
Certains, pourtant, ont prétendu que le rapport était déjà sorti. C'est classique lors d'une commission d'enquête, et les anciens députés savent très bien qu'il se produit souvent de petites fuites. En l'occurrence, la fuite ne vient ni du président ni du rapporteur. D'ailleurs, je ne suis même pas sûr qu'il y ait eu fuite – bien que France Info affirme qu'elle a eu le rapport – dans la mesure où les quarante et une préconisations qu'il contient n'ont pas été publiées. Mais je passe la parole au rapporteur, qui corrigera mes propos si nécessaire.