Je voudrais commencer par des excuses et des remerciements : des excuses parce qu'à titre personnel je n'ai pas pu consacrer à ces questions importantes le temps que j'avais pensé y consacrer ; de très vifs remerciements pour votre travail qui est dense, intelligent et qui débouchera, je le pense, sur des mesures efficaces. J'espère en effet qu'un certain nombre de vos propositions seront reprises.
J'aurais maintenant quelques questions à vous poser.
Le président a évoqué la situation des autres pays d'Europe. D'une certaine façon, les Français sont les inventeurs de la sécurité sanitaire des aliments. Pour autant, je n'arrive pas à mesurer l'ampleur de cette crise du lait chez Lactalis, dans un système global, très régulé, où transite un milliard de produits. En fin de compte, qui a failli ? Le système ? Un acteur ? Est-ce Lactalis, dont on sait que la culture de la transparence n'est pas la principale caractéristique ?
Vous évoquez la création de moyens humains – 900 ETP. Où seront-ils ? Au-delà de la multiplicité des acteurs, ne payons-nous pas collectivement, et depuis longtemps, les conséquences de l'affaiblissement d'un certain nombre des services de contrôle ?
Je pose cette question parce que je suis allé visiter la DGCCRF des Landes, que j'avais connue il y a douze ans en tant que secrétaire général de la préfecture : les rangs sont clairsemés, et ils ne savent pas comment assumer un certain nombre d'opérations. En ce moment, c'est l'Opération interministérielle vacances (OIV) qui peut avoir, en cas de défaillance du contrôle, un impact sanitaire majeur.
Enfin, vous avez évoqué la taxe sur les industriels. Quelle est la contribution – éventuellement financière – de la grande distribution qui, à certains égards, a elle aussi été défaillante dans le dispositif ?