En moyenne, une chaîne de grande distribution procède à des centaines de retraits-rappels par an, ce qui est tout de même assez important en termes de volumes.
Lors des auditions, nous nous sommes aperçus que la France n'était pas la dernière, mais qu'elle était en bas du tableau en termes d'euros investis par habitant pour le contrôle de la sécurité alimentaire. Cette redevance alimentaire nous permettrait d'augmenter les effectifs des agents en charge du contrôle alimentaire de 20 % sur l'ensemble des agents.
Cela m'amène à reprendre le discours que j'ai tenu tout à l'heure sur la verticalité et sur l'utilité d'une agence de la sécurité alimentaire : aujourd'hui, localement, la DGCCRF a une certaine mission, et la DGAL en a une autre. Quand l'une n'est pas là, l'autre compense. Je dirais un peu vulgairement que « ça bidouille ». À Paris, rue de Varenne ou à Bercy, « ça ne bidouille pas ». Mais localement, c'est ce qui se passe.
On doit effectivement revoir le fonctionnement du système dans sa globalité. Ces 900 ETP nous permettront de remettre du monde sur le terrain, et de redonner un peu de vigueur à la sécurité alimentaire en France. Nous étions les premiers en ce domaine. Nos laboratoires départementaux sont toujours très bons, puisqu'au moment du scandale Lactalis ils ont su déceler la contamination. Ce n'est pas le cas des pays voisins, auxquels on a vendu le même lait, mais qui n'ont pas décelé le problème