Intervention de Grégory Besson-Moreau

Réunion du mercredi 18 juillet 2018 à 11h00
Commission d'enquête chargée de tirer les enseignements de l'affaire lactalis et d'étudier à cet effet les dysfonctionnements des systèmes de contrôle et d'information, de la production à la distribution, et l'effectivité des décisions publiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau, rapporteur :

Concernant l'usine Lactalis, on peut rassurer les producteurs de lait. J'ai entendu certains députés dire qu'il ne fallait pas incriminer Lactalis. À chaque fois que le président et moi-même avons pris la parole, nous n'avons jamais incriminé Lactalis. Nous avons expliqué qu'il ne s'agissait en aucun cas du procès de Lactalis ou d'Emmanuel Besnier, mais d'un problème de sécurité alimentaire.

En ce qui concerne les prix, Lactalis n'a en aucun cas le droit de dire qu'on vient lui prendre de l'argent, qu'on vient lui imposer une taxe que l'on pourrait appeler « taxe Lactalis ». C'est faux. Cette redevance n'est pas applicable en l'état. Et lorsqu'elle sera appliquée, elle concernera 100 % des acteurs de l'agroalimentaire en France et en Europe, car c'est un règlement européen. Si on augmente le prix d'un certain pourcentage d'un côté, Nestlé augmentera automatiquement son prix du même pourcentage, etc. C'est le rôle des parlementaires que d'aller prêcher la bonne parole et de dire que cette taxe n'est pas du tout dédiée au lait. Elle concernera tous les produits agroalimentaires. Lactalis ne pourra pas l'imputer à nos agriculteurs.

Cette taxe représente 270 millions d'euros, répartis sur les milliards de produits qui sont vendus chaque jour.

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