La réponse est dans la question, qui comporte trois éléments.
Premier élément : vous vous souvenez que pendant la campagne présidentielle, on avait dit qu'il fallait supprimer le numerus clausus. Mais on ne peut pas supprimer le numerus clausus car cela voudrait dire que l'offre de formation est illimitée.
Deuxième élément : nous avons demandé par téléphone au président de la Conférence des doyens s'il avait une idée de la consolidation, et quelle était l'offre possible. Il m'a répondu qu'on pouvait l'augmenter de 20 à 30 %.
Je précise que l'on doit le terme de clausus apertus à Thierry Moulin, le président de la Société française de télémédecine. En clair, on verra quelles seront les capacités, région par région, en veillant à la mettre en adéquation avec les besoins régionaux.
Troisième élément : cette mesure est liée à la capacité de formation, donc au nombre d'internes qui sont dans les murs. Et elle est liée intimement au fait que si on sort davantage d'internes des murs, par exemple si un interne de médecine générale ne passe qu'un an au CHU et deux ans à l'extérieur avec un maître de stage, on libère davantage de places à la maison mère.
Il faudra prendre en compte à la fois la mise en place de cette mesure de « sortie des murs » des internes, et la capacité de formation, pour fixer précisément le numerus apertus région par région, de manière à mieux s'adapter aux régions les plus sous-dotées. Cela étant, ce qui était vrai il y a cinq ou six ans l'est beaucoup moins aujourd'hui. Il y a des « têtes d'épingle » sur-dotées, mais tout le monde est en train de devenir sous-doté.
Pour calculer le numerus apertus, il faut prévoir la capacité de formation, qui passe par les doyens, et par la nouvelle organisation des stages pendant l'internat de médecine générale ou de spécialité. Mais supprimer le numerus clausus, cela n'a pas de sens.