Ai-je rencontré le Président de la République ? Oui, ce week-end. Avons-nous parlé des faits ? Le moins possible (Rires et exclamations). La discussion est simple : la vérité, rien que la vérité ; les faits, rien que les faits. Le Président de la République se préoccupait plutôt de l'avancement de la réforme constitutionnelle (Mêmes mouvements) et des blocages qui pouvaient exister.
En ce qui concerne les faits reprochés à M. Benalla, je n'en avais jamais entendu parler auparavant. J'ai découvert, comme vous, qu'il y avait eu des incidents à l'été 2017. Vous avez rapporté cet épisode de la Mongie : je n'en avais jamais entendu parler.
Comment M. Benalla est-il devenu lieutenant-colonel ? J'ai posé la question au général Lizurey, qui m'a dit que c'était sur sa proposition. Je lui ai demandé s'il y a eu d'autres propositions que la sienne, et il m'a répondu par la négative.
Pour ce qui est du projet de réforme du GSPR, un travail de réorganisation de l'ensemble des services administratifs de l'Elysée a été lancé il y a plusieurs mois. À l'heure actuelle, il y a d'un côté le GSPR qui assure la sécurité du Président pendant les visites officielles, avec la 1re compagnie républicaine de sécurité, et de l'autre côté le commandement militaire qui assure la sécurité du Président dans le palais, avec la préfecture de police, ce qui crée des situations compliquées – les systèmes de communication, par exemple, sont incompatibles entre eux –, inefficaces – les doctrines d'action ne sont pas les mêmes – et coûteuses : je vous renvoie au rapport de la Cour des comptes. Sans compter les tâches indues dont s'acquittent les deux services : le GSPR gère les bagages de la délégation présidentielle lors d'un voyage officiel à l'international, tandis que le commandement militaire gère le service de veille presse…
Ces deux éléments ont conduit à réfléchir à la fusion du GSPR et du commandement militaire pour créer une direction de la sécurité de la Présidence de la République. Il s'agit donc purement d'un enjeu de rationalisation des ressources et des emplois, et non de création d'un quelconque service. Selon l'Élysée, cette réflexion était pilotée par M. Lavergne, du GSPR, et le général Bio Farina, du commandement militaire. Il n'a évidemment jamais été question que M. Benalla puisse en prendre la direction, comme je l'ai entendu dire dans la presse au cours des derniers jours. Il n'avait aucune capacité pour le faire.