Monsieur le ministre d'État, vous avez admis, dans votre propos introductif, la gravité des faits. Le 2 mai après-midi, votre directeur de cabinet vous a informé de cette vidéo. J'ai donc une question très précise. Quand, le 2 mai, votre directeur de cabinet vous parle de cette affaire, ne vous parle-t-il pas de M. Benalla, de son salaire de 10 000 euros, de son logement de fonction, de sa voiture, du fait qu'il a déposé une demande de port d'arme qui a été refusée ? Comment un directeur de cabinet qui relate un fait aussi grave au ministre de l'intérieur peut-il ne pas lui communiquer les données factuelles relatives à ce chargé de mission ? Je me demande, et je pense que tous les Français se demandent, comment le ministre de l'intérieur, qui a été de surcroît l'un des premiers soutiens d'Emmanuel Macron et a suivi sa campagne, dans laquelle M. Benalla jouait un rôle clé, peut nous dire, droit les yeux : « Je ne connaissais pas M. Benalla » ? Vous l'avez obligatoirement au moins croisé pendant la campagne électorale.