Ma question portera sur votre onzième préconisation. Il est vrai que certains jeunes ont besoin d'un accompagnement médico-social, d'autant plus que 15 % à 30 % des jeunes de l'ASE souffrent d'un handicap – souvent lié à une souffrance psychique due aux violences, aux changements de parcours et aux problèmes sociaux qu'ils entraînent. Je crains cependant que la proposition visant à accorder une priorité d'accès des jeunes de l'ASE en centre de formation à distance petite enfance (CESAD) et dans les instituts médico-éducatifs (IME) ne présente un risque. En effet, des enfants qui ne bénéficient pas de l'ASE pourraient s'en trouver pénalisés en ne pouvant pas accéder à ces mêmes services alors qu'ils en ont autant besoin. Je crains en outre que la priorisation des enfants de l'ASE ne se traduise par un fléchage vers les IME. Prioriser, c'est privilégier, donc prendre le risque d'enfermer, alors que l'inclusion vers le milieu ordinaire doit nous guider – même s'il va de soi que certains enfants de l'ASE ont effectivement besoin des IME. Qu'entendez-vous précisément par la notion de priorité d'accès ?