La possibilité de prendre les empreintes des personnes qui se disent mineures et demandent la protection d'un conseil général avait été proposée par Christophe Blanchet et une vingtaine d'autres députés du groupe La République en marche, en première lecture.
Vous connaissez bien la situation de la région de Ouistreham. Je me suis moi-même rendu dans les Hautes-Alpes où j'ai rencontré la préfète de cette région, confrontée à la même problématique.
Le problème est réel et il s'agit de répondre à deux objectifs. Lorsqu'un mineur sollicite la protection d'un conseil général, il est important qu'il ne puisse pas se présenter dans tous les conseils généraux, comme c'est aujourd'hui le cas. En revanche, lorsqu'il est reconnu mineur, il est important qu'il puisse être pris en charge et que cette décision soit opposable à un autre conseil général. L'objectif de protection des mineurs n'est pas ignoré.
Il convient, par conséquent, de pouvoir conserver la mémoire des empreintes, de manière raisonnable. Le Gouvernement présentera un amendement afin de réduire la possibilité de conserver ces empreintes au temps strictement nécessaire.
Avis défavorable.