Intervention de Claire Desforges

Réunion du mercredi 18 juillet 2018 à 11h00
Commission d'enquête sur l'alimentation industrielle : qualité nutritionnelle, rôle dans l'émergence de pathologies chroniques, impact social et environnemental de sa provenance

Claire Desforges, responsable des affaires publiques de la FFD :

La taxe sur les sodas, telle qu'elle est mise en place dans de nombreux pays, notamment européens, n'est pas performante en France. À hauteur de deux centimes par canette de Coca-Cola, elle ne dissuade en rien les foyers les plus défavorisés à acheter des sodas. La taxe a été instaurée en Grande-Bretagne le 6 avril dernier. Les responsables de Coca-Cola ont déclaré que si la société était prête à baisser le taux de sucre du sprite, elle ne l'était pas pour sa boisson phare, le Coca-Cola, qui est un succès. Selon eux, ce n'est pas cette taxe qui remettra en cause son économie globale.

La taxe soda incite-t-elle les industriels à réduire le taux de sucre ? Pas forcément. Il s'agit, selon nous, davantage d'une mesure économique que d'une mesure de santé publique. Pourquoi ne pas repenser cette taxe soda pour en faire une mesure s'appliquant à tous les produits trop sucrés, trop gras, en fixant des seuils de taux de sucre à ne pas dépasser par catégories de produits ?

La loi Gattolin dispose que le taux de sucre contenu dans les produits vendus en métropole doit être le même outre-mer. Cela n'a pas empêché les industriels de modifier le nom des produits et de maintenir un taux de sucre élevé dans les boissons outre-mer.

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