Monsieur le gouverneur, je reviens sur votre réponse relative aux clients fragiles. C'est un constat : nous ne progresserons pas tant que nous n'aurons pas acquis de façon ferme la notion de plafonnement des commissions d'intervention. C'est du ressort du comité consultatif du secteur financier et de vous-même, monsieur le gouverneur. Une moyenne des frais d'intervention ne veut rien dire. Personnellement, je vois des personnes en situation de fragilité financière économique. Elles me rencontrent dans les permanences et me montrent les prélèvements opérés par leur banque. C'est un scandale, il n'est pas acceptable de laisser des situations si dégradées se dégrader davantage ! Le sujet est d'importance. La médiation, en effet, se passe plutôt bien. J'ai pu le constater avec ces mêmes personnes qui viennent dans nos permanences. Pour les clients fragiles, le plafonnement est essentiel ; il doit intervenir, non pas par type d'opération, mais sur toutes les opérations. Par compte, globalement, par mois, un plafond de frais devrait être fixé.
Sur un thème plus global, le rapporteur général a indiqué que l'Union monétaire a été réalisée. Vous dites qu'il est nécessaire de passer par une union économique. Comment concevoir l'union économique au niveau européen ? Quels seraient pour vous les premiers piliers à poser pour créer cette union économique ? S'agissant de l'accord de Meseberg, vous avez très bien défini la situation entre les attentes allemandes et les attentes françaises. Pour les avoir rencontrés, je témoigne que les représentants de la Bundesbank attendent le renforcement du MES par un contrôle plus strict, par des normes très précises, le système bancaire allemand étant différent du nôtre. Pouvons-nous, sur ces bases, construire un budget de la zone euro ?