Je souhaite être assez prudent, car l'enquête ouverte par M. le procureur de la République permettra d'aller aussi loin que possible pour savoir exactement qui a fait quoi, qui a pris quelle initiative. Nous avons déjà abordé ce sujet dans les questions auxquelles j'ai déjà essayé de répondre. Je crois qu'il faut distinguer sans aucun doute les acteurs intervenant. Il y a une interpellation, les CRS sont alors en action ; il y a un moment où est désigné quelqu'un à interpeller, mais désigner, n'est pas un acte de violence. Il faut isoler l'acte de violence pour le traiter tel qu'il doit l'être – celui-là ou d'autres s'il en apparaît d'autres à travers l'enquête.
La question que vous posez peut conduire à s'interroger sur la situation du major de police. Je dis les choses telles que je les ressens : c'est un fonctionnaire très méritant, d'un peu plus de soixante ans, qui arrive à la fin de sa carrière, qui a vécu de surcroît un drame personnel affreux et extraordinairement douloureux, il y a quelques années. Les équipes sont donc proches de lui pour veiller à son équilibre et à sa santé. Major de police, c'est le sommet de la carrière du corps d'encadrement et d'application, où on commence gardien de la paix. Il faut se mettre, peut-être, à sa place, au regard du personnage qu'on lui avait demandé d'accompagner et de l'aura réelle ou supposée de celui-ci. Il répondra de cela aux enquêteurs et devant la justice qui appréciera.