Monsieur le préfet, je voudrais revenir sur la soirée du 1er mai, dans la salle de direction opérationnelle. D'après mes informations, pour accéder à cette salle, il faut un badge électronique avec zonage. En tout cas, il faut montrer patte blanche à des fonctionnaires de police qui font des contrôles visuels importants, le tout étant sous vidéosurveillance. Bref, on n'entre pas dans cette salle comme dans un moulin.
Pourriez-vous me dire si votre étonnement en voyant M. Benalla dans cette salle ce soir-là était dû uniquement au fait qu'il n'avait pas à y être ? Ou bien votre interrogation a-t-elle porté sur la question de savoir comment il avait pu y entrer ? Je complète : pensez-vous qu'il suffisait, pour entrer dans cette salle, d'être accompagné par M. Mizerski ? Si ce n'était pas le cas, fallait-il une autre autorité ? Par exemple, était-il possible que, dans une espèce de hiérarchie parallèle, quelqu'un de l'Élysée, par exemple M. Hottiaux, appelle directement l'un de vos fonctionnaires de police pour permettre à M. Benalla d'entrer dans cette salle ? Avez-vous enquêté sur ce point sinon sur le moment, du moins ensuite ?