Mon intervention concerne le fonctionnement et l'organisation des travaux de notre commission. À ce stade, nous ne pouvons que déplorer la situation de blocage dans laquelle nous nous trouvons. Notre groupe ne comprend pas votre refus de la transparence nécessaire à la poursuite de la mission qui nous a été confiée et déléguée au travers des pouvoirs d'enquête qui ont été conférés à la commission des Lois.
Il est légitime aujourd'hui que nous entendions les personnes que votre co-rapporteur a proposé d'auditionner, notamment le secrétaire général de l'Élysée. Il est d'autant plus important que nous l'entendions, ainsi que tous les membres de la chaîne administrative hiérarchique de l'Élysée, que le Président de la République a totalement contredit hier soir, par ses déclarations, la version de son directeur de cabinet que nous avions entendu dans l'après-midi. Le directeur de cabinet a-t-il menti hier quand il a affirmé qu'il n'avait jamais évoqué la sanction infligée à M. Benalla avec le Président de la République, alors que le Président de la République dit avoir validé cette sanction ? À moins que ce ne soit M. Kohler qui ait évoqué cette sanction avec le Président.
Sur la forme donc, nous devons, par souci de transparence, entendre tous ceux qui ont joué un rôle dans cette affaire. Quant au fond, les faits qui se sont produits hier soir nous conduisent à demander, avec plus de force encore, l'audition de M. Kohler. Je le dis très clairement, le groupe Les Républicains ne se satisfera pas de la façon dont est gérée cette commission qui, avec votre stratégie consistant à gagner du temps, va aboutir à un enterrement de première classe. Nous ne l'accepterons pas.