Mon colonel, monsieur le commissaire divisionnaire, je veux d'abord vous exprimer mon plus profond respect, vous dire combien la mission que vous exercez est essentielle pour notre nation, et combien nous sommes attachés à ce que vous bénéficiiez de la considération de la représentation nationale et, bien au-delà, des moyens pour exercer votre mission. Je conçois que l'exercice auquel vous êtes contraints de vous livrer ne soit pas forcément au coeur de vos habitudes et de vos prérogatives.
Néanmoins, nous sommes dans notre rôle aujourd'hui. Cela m'amène à vous poser quelques questions.
Les photos qui sont largement diffusées depuis le 18 juillet montrent M. Benalla dans plusieurs circonstances, notamment sur une piste de ski ou à vélo, toujours derrière le Président de la République, et semblant exercer une mission de sécurité.
Était-il habilité à exercer une mission de sécurité en compagnie de vos hommes ? Comment cette articulation pouvait-elle se faire ? Si tel était le cas, et pour reprendre la question très pertinente de Jean-Michel Fauvergue, trouvez-vous sain qu'une personne extérieure soit associée à des missions de sécurité, au-delà du cadre habituel qui est le vôtre et que vous avez opportunément rappelé ? J'ai entendu ce matin le responsable d'un des syndicats de police les plus représentatifs dire que M. Benalla conduisait un projet pour procéder à des recrutements de membres de la sécurité privée, notamment pour assurer la sécurité, lors de la présence du Président de la République, du fort de Brégançon.