Monsieur le Premier ministre, nos territoires souffrent et la désertification médicale progresse. Je souhaite me faire ici le porte-voix de ces millions de femmes et d'hommes qui, en milieu rural, dans nos banlieues ou dans les quartiers de certaines très grandes villes, ont un accès toujours plus difficile aux soins. Certains y renoncent même ou vivent dans l'angoisse de ne pas réussir à obtenir un rendez-vous chez un généraliste ou un spécialiste.
Vous avez annoncé pour 2018 des mesures importantes en matière de santé et de lutte contre la désertification médicale. Cela fait dix ans que je lutte ici pour qu'elle cesse de progresser. Les territoires subissant une désertification médicale souffrent globalement d'un manque d'attractivité : ils connaissent souvent des problèmes de logement, d'accès à la téléphonie et au numérique.
Monsieur le Premier ministre, il faut prendre ce sujet à bras-le-corps : c'est une question de justice entre nos compatriotes. La désertification médicale progressera. Nous avons besoin, non pas d'une nouvelle petite réforme, mais d'une grande réforme de fond, réorganisant complètement les études médicales et rendant véritablement attractives ces carrières ; sinon, l'injustice sera au rendez-vous.