Madame la rapporteure, vos propositions sont empreintes d'humanité – je ne dis pas que vous soyez des bourreaux d'enfants. Mais notre mandat de législateur n'est pas impératif, et il ne nous est certainement pas confié par le Gouvernement. La commission des Lois s'honorerait en adoptant cet amendement et en faisant en sorte que non seulement la rétention des mineurs mais aussi, ajouterai-je, la séparation d'avec leurs parents soient impossibles. On nous dit veiller à améliorer leurs conditions d'hébergement, mais ceux d'entre nous qui ont visité les centres de rétention administrative savent que ces locaux sont totalement inadaptés à l'accueil de familles avec enfants. Commençons donc par faire les travaux nécessaires ; nous verrons ensuite. En attendant, nous voterons, bien entendu, l'amendement de M. Balanant. Nous ne sommes pas parvenus à interdire la rétention des enfants en 2016. Décidons tous ensemble qu'ils ne peuvent être ni retenus, ni séparés de leur famille, et le Gouvernement s'organisera en conséquence.