« Les droits fondamentaux ne sont pas relatifs » – vous vous souvenez sans doute de l'auteur de cette phrase, prononcée dans cette salle même. Être pragmatique et responsable, c'est faire respecter ces droits. Il ne doit pas y avoir d'enfants en rétention, un point c'est tout ! Tenir un autre discours que celui-ci, c'est mettre le doigt dans un engrenage qui peut amener à se passer d'à peu près tous les droits fondamentaux, pourvu qu'on le justifie par des « objectifs opérationnels ». C'est ainsi que l'on s'éloigne des principes de liberté, d'égalité et de fraternité qui sont au coeur de la République. Le Conseil constitutionnel s'est prononcé récemment sur la fraternité. Faut-il qu'il intervienne aussi pour interdire la présence des mineurs dans les centres de rétention administrative ou pouvons-nous, intelligemment, par la discussion, le décider par nous-mêmes ? Pour notre part, nous voterons bien entendu l'amendement CL222.