M. Gibelin, directeur de l'ordre public et de la circulation à la préfecture de police de Paris, nous a notamment livré, sous serment, deux éléments qui sont remis en question depuis lors : M. Benalla avait assisté à des réunions de travail entre le 2 mai et le 19 mai ; lui-même n'avait pas rencontré M. Benalla pour préparer les manifestations du 1er mai. Sur ces deux points, ses déclarations ne sont pas exactes.
Sur le premier point, M. Gibelin nous a adressé un courrier – dont j'ai donné lecture devant cette commission dans son intégralité – pour revenir sur ses déclarations. Il indique qu'il pensait que nous parlions du 18 juillet et non pas du 18 mai.
Sur le second point, le général Éric Bio-Farina, commandant militaire de la Présidence de la République, nous a appris ce matin qu'à l'occasion d'un déjeuner de travail, M. Benalla et M. Gibelin « avaient eu un aparté qui avait trait à la manifestation qui devait venir ». Il s'agit donc de celle du 1er mai. Au cours de cette discussion, M. Gibelin et M. Benalla ont échangé sur les équipements qui seraient fournis à M. Benalla pour qu'il puisse participer à ladite manifestation. Par conséquent, j'estime qu'il convient de réentendre M. Gibelin pour qu'il puisse nous apporter des explications concernant ces deux points qui sont contredits par les auditions que nous avons menées.
Nous pensons qu'il sera probablement nécessaire de réentendre M. Michel Delpuech, préfet de police de Paris, et d'auditionner la brigade no 15 des compagnies républicaines de sécurité (CRS15), qui avait en charge les opérations de maintien de l'ordre place de la Contrescarpe. D'autres auditions pourront ensuite être envisagées si cela nous apparaît nécessaire, conformément à la méthode que je vous ai précédemment rappelée. Cependant, après trois jours de travaux, il ne nous apparaît pas nécessaire de faire droit aux demandes multiples de M. le co-rapporteur, qui visent à des mises en cause…