Des responsables du ministère de l'intérieur, de l'Élysée et de la police ont été entendus. Nous avons enquêté au fil de l'eau, en trois jours. Pour ma part, je crois que ce matin a été un tournant. Alors que M. Gibelin nous a déclaré, sous serment, avoir eu M. Benalla en fonctions pendant sa période de suspension, il s'est rétracté pendant la nuit.
M. Gibelin nous a aussi déclaré n'avoir rien su de la présence de M. Benalla le 1er mai, avant de le croiser fortuitement dans la salle de commandement. Or nous avons appris que les deux hommes avaient eu un aparté concernant les équipements dont devait être doté M. Benalla le 1er mai, à l'occasion d'un déjeuner qui les réunissait, le 24 avril, avec le général Bio-Farina. Il y a des contradictions dans les déclarations de M. Gibelin et nous sommes là pour faire la lumière.
Mon groupe approuve le souhait de Mme la présidente d'auditionner à nouveau M. Gibelin et, le cas échéant, le préfet de police. Il semble en effet qu'il y ait eu des dysfonctionnements au plus haut niveau de la hiérarchie policière.
En revanche, il ne nous apparaît pas que nous ayons besoin d'entendre l'Élysée, contrairement à ce qui est martelé par monsieur le co-rapporteur.