Intervention de David Habib

Réunion du mercredi 25 juillet 2018 à 17h05
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Habib :

Madame la présidente, vous venez de lire un message déjà écrit. Permettez-moi de vous dire que vous méritez mieux que le rôle qu'on vous attribue. (Protestations.) Comme beaucoup de députés ici, je suis outré par ce qui est en train de se passer. Je souhaiterais pouvoir l'exprimer convenablement.

Vous nous proposez des auditions techniques. Bien sûr, nous y adhérons. Bien sûr, nous partageons votre volonté de revoir M. Gibelin et M. Delpuech, et d'entendre la compagnie CRS 15. Les propositions qui nous ont été faites par le co-rapporteur, M. Larrivé, sont de nature à aider à la révélation de la vérité, parce que, à côté de ces auditions techniques, il est proposé d'auditionner la chaîne de commandement, celles et ceux qui ont pu, à un moment, participer aux décisions, et d'ajouter à ces auditions – et M. Larrivé ne l'a pas dit – la consultation des documents nécessaires à la bonne connaissance de ce qui s'est passé.

Lors des huit auditions qui ont été menées, on a évoqué le poste ACROPOL. Si nous nous en tenons à ce que vous avez proposé, nous n'aurons jamais connaissance des messages qui ont été retranscrits.

Il a été évoqué un rapport qui a été fourni à M. le ministre de l'intérieur dès le mardi 2 mai. Nous souhaitons connaître ce rapport et savoir qui en a eu connaissance à l'issue de son envoi à M. le ministre de l'intérieur. Nous souhaitons confronter d'autres intervenants à leurs propres contradictions, comme cela a été évoqué tout à l'heure pour M. Strzoda.

Nous avons le sentiment que vous avez cédé, accepté cette commission parce que vous ne pouviez pas faire autrement politiquement, et parce que notre collègue du parti socialiste, Boris Vallaud, avait trouvé l'opportunité réglementaire qui nous permettait de faire prospérer cette demande de commission d'enquête.

Aujourd'hui, vous vous dérobez, parce que face à la révélation peut-être de fautes sûrement personnelles, mais aussi de dysfonctionnements, d'un bazar d'État de nature à créer une vraie colère chez nos concitoyens, vous souhaitez refermer rapidement ce débat et cette séquence. Nous ne l'accepterons pas.

Ce débat a commencé avec Kennedy ; il va finir avec Nixon…

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