Notre collègue co-rapporteur Guillaume Larrivé a demandé comme nous l'audition de la compagnie CRS 15, et d'autres personnes, ce qui nous semblait être une évidence. À ces demandes d'auditions, nous ajoutons celle du Président de la République qui, depuis ses déclarations d'hier, s'est de lui-même abaissé à ce qu'on puisse l'entendre, en disant « Qu'ils viennent me chercher ! ». S'il faut lui envoyer un courrier, ce n'est pas un problème…
Le Premier ministre doit aussi répondre de ses actes. Que savait-il de son gouvernement en la matière ? Nous voulons qu'il soit auditionné. Je précise qu'il a participé à cette cellule de crise le 1er mai.
Le major Mizerski a été indiqué comme étant un élément indispensable à auditionner. Pour le coup, ce sont nos collègues du MODEM qui le pointent, et je les salue.
Les trois policiers qui sont en cause, M. Simonin, M. Creusat et M. Hunault, doivent être entendus, tout comme les syndicats de police, qui ont a priori des choses à dire, et les syndicats qui ont participé à l'organisation de la manifestation du 1er mai. La liste est longue, et pour ce qui nous concerne elle est publique – nous n'avons pas eu connaissance des listes des autres groupes.
C'est pourquoi nous ne voulons pas que cette commission soit finalement une mascarade où c'est le fait majoritaire qui s'exprime, et qui montre une fois de plus que vous n'avez toujours pas réussi, et encore plus en situation de crise, à couper le cordon ombilical qui vous lie à la présidence de la République. Vous donnez l'impression d'être aux ordres du Président de la République, y compris dans l'organisation de cette commission d'enquête. Ce n'est pas acceptable.
Je conclurai en disant que ce serait l'honneur de l'Assemblée nationale et du pouvoir législatif que de couper ce cordon ombilical le plus rapidement possible.