Nous sommes tous ravis de la prestation de l'équipe de France, mais le moins qu'on puisse dire, c'est qu'au début il n'était pas vraiment certain que nous arriverions à ce stade…
Les conditions du retour de l'équipe de France n'étaient pas connues. Je peux imaginer qu'un événement de portée nationale de ce genre ait donné leu à des tractations, des discussions entre la Fédération française de football et la présidence, sur la façon dont les mérites de l'équipe de France allaient être célébrés par la République. Ce genre de chose est assez fréquent quand surviennent des événements quelque peu impromptus. Pour que vous compreniez bien ce que je veux dire, je prendrai l'exemple des obsèques de Johnny Hallyday où nous avons monté le service en à peine dix heures.
C'est l'actualité qui commande. Je vous rappelle que nous avions eu à gérer la veille la finale elle-même, l'afflux massif de dizaines de personnes sur les Champs-Élysées où l'on avait d'ailleurs eu à déplorer quelques incidents. Je ne suis pas étonné de l'aspect rapide de cette réunion. J'ajoute que ce fut la première réunion initiée par l'Élysée à laquelle j'ai assisté personnellement. Il y en a eu deux autres où c'était un de mes collaborateurs, et auxquelles participait, si ma mémoire est bonne, le directeur adjoint du cabinet du préfet de police. Ce genre de réunion, un peu dans l'urgence, est assez fréquent.
Les obsèques de Johnny Hallyday sont l'exemple même d'un énorme service d'ordre – je vous rappelle qu'il y a eu quelques dizaines de milliers de personnes sur les Champs-Élysées – monté pratiquement en dix heures. C'est là que la préfecture de police montre son efficacité et son savoir-faire.