Lorsque j'ai connaissance de la vidéo, je vois le geste d'un homme, Alexandre Benalla, sur lequel je n'ai pas d'élément particulier laissant penser qu'il est illégitime. Nous avons des victimes qui n'en sont pas – elles n'ont pas porté plainte –, et nous avons appris que l'identité qui avait été communiquée au service de police judiciaire était bidon. Comme il n'y a pas eu dépôt de plainte, il n'y a pas eu constat d'une ITT, donc pas d'infraction matériellement constituée. Les CRS ont fait leur travail.
Pourquoi y a-t-il eu cette agitation ? Les fauteurs de trouble, qui savent que nous avons des caméras dans l'espace parisien, s'emploient bien évidemment à les détruire pour nous priver de moyens. Il y a eu une attaque sur la caméra, la seule caméra du plan de vidéoprotection qui est sur la place de la Contrescarpe. Disons les choses très clairement : un groupe de casseurs a commencé à monter sur le mât pour détruire la caméra. On l'a vu parce que la caméra bougeait et que cela nous était signalé par les effectifs sur place. Nous demandons en l'occurrence au commissaire Creusat d'intervenir pour protéger la caméra. C'est dans ce contexte que se produit l'agression des forces de l'ordre par jet de pierres et de bouteilles, d'où l'interpellation des deux personnes et la concomitance des faits que vous avez pu constater. Jusque-là, il n'y a pas de problème particulier. J'ajoute que les comptes rendus de la CRS 16 qui vous seront très certainement accessibles – ils sont adressés à leur direction d'emploi –, montrent que rien ne revient à ma connaissance comme étant autre chose qu'une action normale de police dans laquelle s'inscrit un geste individuel dont la gravité n'est absolument pas avérée au moment où nous la constatons.
Les choses sont claires : il n'y a pas d'infraction clairement constatée, pas de plaignants, pas d'ITT, rien qui puisse à mon niveau justifier, comme on dit vulgairement, d'aller plus loin.