Madame la députée, tout comme vous, je ne puis que constater l'existence de ces autorisations qui ont été données à M. Benalla. Je ne sais pas si c'est le fruit d'une orchestration quelconque ou d'une convergence. Je ne peux pas vous dire par quel canal il les a obtenues. Il s'en expliquera très certainement.
Pour vous dire les choses très simplement, je suis un centurion de l'ordre public. Depuis trente ans, mon métier consiste à faire en sorte que les événements qui surviennent sur la voie publique se passent bien dans les rues de Paris. Mon engagement est au service de mes concitoyens pour faire en sorte que les libertés d'expression dans la rue puissent se faire dans de bonnes conditions, que le maintien de l'ordre puisse se faire dans de bonnes conditions et que tout manifestant ait la possibilité d'exprimer dans la rue ses desiderata, que la République le lui permette et que, comme je le dis souvent lors de mes briefings, tout le monde rentre chez soi le soir bien content, le manifestant qui a manifesté et le policier qui a géré la manifestation. Ma connaissance des arcanes du pouvoir se borne à cela. À titre personnel, je ne suis associé à des réunions auprès de l'Élysée ou autres que sur l'organisation d'événements impliquant la présidence. Cela ne va pas plus loin. Je n'ai donc pas d'élément particulier à vous communiquer de ce point de vue.