Intervention de Guillaume Larrivé

Réunion du jeudi 26 juillet 2018 à 16h00
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Larrivé, co-rapporteur :

Les travaux de notre commission ont commencé il y a cinq jours. Un certain nombre d'auditions se sont tenues et elles ont été utiles, mais je constate que ces travaux se déroulent dans des conditions qui ne paraissent pas conformes à l'exigence de manifestation de la vérité.

Après avoir beaucoup échangé ces dernières heures avec les députés des différents groupes d'opposition et avec les députés non inscrits, je persiste à exprimer trois exigences à votre endroit, madame la présidente.

D'abord, il est essentiel d'obtenir l'audition des personnes dont la liste a été communiquée à la commission par mes soins, ainsi que par les différents députés membres de notre commission. Les déclarations contradictoires de plusieurs personnes auditionnées à l'Assemblée et les nouvelles informations rendues publiques imposent impérativement que se tiennent toutes les auditions que les uns et les autres ont demandées avec pour seule préoccupation de faire émerger la vérité.

La deuxième exigence consiste à souhaiter qu'un calendrier précis de nos auditions permette d'organiser nos travaux de manière sérieuse et rationnelle.

La troisième consiste à souhaiter qu'au titre de nos pouvoirs d'investigation, nous obtenions la communication par l'Élysée et le ministère de l'intérieur des pièces indispensables à la compréhension de la chaîne de responsabilité. Je pense en particulier à tout document venant de l'Élysée relatif à la rémunération, au contrat, à l'appartement, aux mesures de suspension etou de sanctions dont a fait l'objet M. Benalla. Aux mêmes documents de l'Élysée relatifs à la situation de M. Crase. Je pense évidemment à l'arrêté du préfet de police relatif au port d'arme de M. Benalla ainsi qu'à la note du directeur de cabinet de l'Élysée demandant au préfet de police d'attribuer ce port d'arme au motif d'une définition des fonctions de M. Benalla. Ces documents sont évidemment indispensables pour avoir la possibilité de rédiger un rapport rationnel, fondé sur des éléments de fait.

Il est également indispensable, comme nous l'avons bien vu cet après-midi, que les procès-verbaux des réunions auxquelles M. Benalla a participé, le cas échéant, entre le 2 mai et le 19 juillet, à l'Élysée, soient communiqués à notre commission. Nous nous en sommes expliqués hier en bureau, dans une réunion spécialement consacrée à notre ordre du jour et à nos méthodes de travail.

Je constate, pour le déplorer, que la co-rapporteure, que je respecte par ailleurs - il ne s'agit pas de mise en cause personnelle - avec le soutien des seuls députés du groupe La République en Marche, que je distingue des députés du MODEM, dont j'ai constaté hier qu'ils se ralliaient à ma proposition d'entendre le secrétaire général de la présidence de la République, Alexis Kohler…

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