Ce n'est pas une situation singulière que d'avoir, au sein d'un dispositif de maintien de l'ordre, des personnels en civil – des brigades d'information de voie publique (BIVP) ou des brigades anticriminalité (BAC) – qui, dans leurs fonctions respectives, effectuent leur mission. Nous sommes habitués à travailler avec des personnels civils de sécurité publique ou de la préfecture de police, à les associer à notre dispositif. Ce n'est pas une situation singulière, bien au contraire. Les deux personnes dont vous parlez avaient, pour mes effectifs, toute l'apparence de fonctionnaires de police : l'un avait un casque et un poste radio ; l'autre portait une arme de poing. Ils étaient sur le dispositif avec des fonctionnaires de la police parisienne que je connais : le major, TI 504.
À vrai dire, on ne s'est même pas posé la question. Pour nous, tout naturellement, il s'agissait de fonctionnaires de police. Lors du débriefing, nous n'avons pas parlé de leur comportement ou de leur situation. L'heure était plutôt au bilan après le service. Je suis rentré avec six contusionnés ; l'un de mes fonctionnaires a nécessité des soins pendant un mois. L'heure était aussi au bilan en matériel. Nous avions utilisé des moyens. Il fallait prendre des dispositions pour compléter les moyens et se reconditionner. Cet aspect des choses n'a pas du tout été évoqué.