Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les ministres, mes chers collègues, un jour, ceux qui nous succéderont, regarderont la période que nous avons vécue avec le recul que nous n'avons pas encore, ni les uns ni les autres. Ils verront comment s'est enflammée quelques jours une assemblée, en plein coeur d'un été sans doute trop chaud et sans doute en recherche d'actualité ; comment un système médiatique et politique, et, reconnaissons-le, assez éloigné des préoccupations des Français, a pu à ce point s'emballer jusqu'à l'interroger lui-même sur ce qui pouvait le justifier. Ils verront comment et dans quelles conditions les institutions, globalement, répondirent et comment, finalement et contrairement à ce que certains d'entre vous ont dit, les contre-pouvoirs ont pu jouer leur rôle et se mettre à l'oeuvre comme dans toute démocratie.