Ils s'interrogeront probablement sur les faits qui auront produit tout cela : les erreurs et le dérapage inadmissible d'un jeune homme de vingt-six ans, les amitiés nouées dans le cadre de ses fonctions, le vertige et les risques du pouvoir, de ceux qui le fréquentent et de ceux qui veulent en être bien vus, de ceux dont se moquait Julien Gracq dans Le rivage des Syrtes, en parlant des « gens qui se tiennent aux franges du pouvoir et cherchent d'instinct à en exagérer le lustre afin que le reflet vienne s'en poser sur eux ». Ils verront des fautes individuelles et pas un système obscur. Ils verront enfin la fragilité des hommes et la solidité des institutions.