La justice et la presse continueront à faire éclater la vérité. Nous, socialistes, n'avons jamais demandé des têtes. Nous n'avons exigé qu'une seule chose : que la vérité éclate et que les parlementaires et les juges puissent découvrir la réalité des faits. C'est ce que nous avons demandé, c'est ce qui nous a été refusé.
Comme je le disais au début de mon intervention, cette motion de censure est légitime. Pour autant, nous ne la voterons pas, car le but d'une motion de censure est de faire tomber un gouvernement pour le remplacer par une nouvelle majorité. Or, dans le cas présent, ce n'est ni notre objectif, ni celui des Républicains.
Pour ce qui nous concerne, nous, députés socialistes, profitons de ce moment particulier pour redire qu'en France, monsieur le Premier ministre, il y a une gauche et une droite, que toutes deux sont respectables, que toutes deux participent de l'histoire de notre République, mais qu'elles ne peuvent s'additionner, en toute clarté. Emmanuel Macron a voulu le faire : il a tort. Ceux qui, dans la majorité, se réclament de cette conscience sociale et de cette tradition socialiste le mesurent à chaque texte. Petit à petit, vous le savez, des voix nouvelles viennent regretter que votre gouvernement, monsieur le Premier ministre, penche de plus en plus à droite, sans le dire, et privilégie à chaque fois, en matière économique et sociale, les options libérables.