Comment contrôler quand, après des faits aussi graves, le Gouvernement pouvait vaquer à ses occupations au lieu de répondre à l'injonction des représentants du peuple ? Cette faiblesse, révélée au grand public, est une menace grave pour la démocratie.
Le projet de révision constitutionnelle en débat allait encore renforcer le pouvoir de l'exécutif en diminuant ceux du Parlement. Cette révision constitutionnelle a été heureusement suspendue, mais rien n'a pu ôter le doute que le Président de la République, au nom duquel elle était débattue, n'était pas en train de se confectionner un pouvoir encore plus grand, dans l'impunité totale de ses actions et dans la volonté de ne rendre de comptes à personne.
Car il y a eu un mensonge d'État. La commission d'enquête sabotée a commencé à le montrer et la presse le confirme régulièrement – aujourd'hui encore. Tout a été fait pour faire obstruction à la vérité. L'impunité semble ruisseler depuis l'Élysée.