Le président Macron a été élu dans des conditions particulières. Il s'est posé en rempart face à la menace populiste. Un an plus tard, il en épouse les codes et les arguments : anti-parlementarisme, dénonciation de la presse, pouvoir personnel… Il se voulait rempart, il est devenu passerelle. Quelle crédibilité, quelle autorité conserverez-vous désormais dans le débat européen, face aux populistes et aux tenants des démocraties illibérales ?
Aucun pouvoir ne peut garantir l'exemplarité de ses membres, mais un gouvernement exemplaire doit garantir le refus de toute impunité. C'est pour cette raison que nous avons modifié la loi lors de la législature précédente : pour que les fraudeurs et les tricheurs puissent être repérés, jugés et condamnés.
Monsieur le Premier ministre, nous sommes aujourd'hui face à vous, dans notre diversité, parce que votre choix a été à l'opposé de ce que les Français étaient en droit d'attendre dans une grande démocratie.